6 mois d'Hyphen : quand le rêve devient réalité, entre doutes et certitudes
Admin Hyphen

Ce premier septembre marque une étape symbolique pour Hyphen : six mois de vie. Six mois qui peuvent sembler dérisoires à l'échelle d'une entreprise, mais qui représentent l'éternité quand on y met son cœur, son énergie et ses rêves les plus profonds.
Le tsunami émotionnel de l'entrepreneuriat
Ces six mois ont été un véritable kaléidoscope d'émotions. L'excitation grisante du lancement, ces premiers devis qui font battre le cœur, puis les déceptions qui nous ramènent sur terre. Les erreurs de jugement - car oui, appelons-les par leur nom - le syndrome de l'imposteur qui s'invite sans crier gare, et cette quête permanente de légitimité qui nous consume parfois plus qu'elle ne nous nourrit.
J'ai vécu les comparaisons, les remises en question nocturnes, ces angoisses qui vous réveillent à 3h du matin avec une question existentielle sur votre stratégie commerciale. Mais j'ai aussi savouré les premiers contrats, ces entretiens qui donnent du sens, ces moments où l'on se dit "oui, c'est exactement pour ça que je me suis lancée".
La vraie peur : dire adieu à un rêve
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas l'échec qui me fait le plus peur. L'échec, c'est la vie. C'est même nécessaire, c'est ainsi qu'on grandit, qu'on apprend, qu'on se développe. Non, ma vraie crainte, celle qui me serre parfois la gorge, c'est l'idée de devoir dire aurevoir à une vision de ma vie, de ma carrière, de la personne que j'ai envie de devenir.
Quand on a une âme d'indépendant, quand on a testé le salariat dans notre domaine et qu'on sait qu'on peut donner tellement plus en étant maître de son destin, il devient très compliqué de se résigner à "juste donner tout pour quelqu'un d'autre". Pas après des heures à créer, développer, imaginer SON projet, SON activité, SON métier.
La clarté après la tempête
Aujourd'hui, en entamant ce sixième mois, j'ai l'esprit plus clair et plus serein. Cette introspection forcée m'a menée à une évidence : je veux me concentrer sur le coaching car il est mon essence même. Accompagner des personnes qui ont besoin d'une béquille pour avancer, c'est exactement ce que je me vois faire pour le reste de ma carrière.
Le recrutement autrement : un combat qui en vaut la peine
Concernant le recrutement, j'ai eu des doutes. Puis je me suis rappelée du pourquoi de mon aventure : cette société a besoin d'une autre manière de recruter. Les entreprises aussi. Et ayant récemment regoûté à la position de "demandeuse d'emploi" - terme que je déteste et qui nous case dans une catégorie réductrice - je sais que les candidats en ont vraiment besoin aussi.
Bien sûr, tout n'est pas à jeter. Il y a de formidables recruteurs, des agences qui valent la peine. Mais les profils comme le mien, nous ne répondons pas aux standards, aux algorithmes. Comment expliquer qu'on croit en son projet par-dessus tout tout en souhaitant qu'un employeur nous donne l'opportunité d'être ces deux personnes que nous pouvons être : la CEO de notre boîte ET la meilleure employée qu'il puisse avoir ?
Mon engagement renouvelé
Alors oui, je continue le recrutement. Pour moi, c'est transversal, c'est la combinaison de mes talents, de mes compétences et de mon envie profonde de changer les choses. Je ne peux pas agir directement sur le climat ou le harcèlement, mais je peux aider des gens, qu'ils soient en recherche d'emploi ou d'un collaborateur.
Je ne vais pas me battre avec les employeurs pour leur vendre Hyphen. Je me battrai POUR les candidats qui me feront confiance. Je deviendrai un pont entre eux et de potentiels employeurs, parce que je sais que je vais découvrir des pépites en tendant la main aux profils atypiques, aux individus blessés par des carrières trop lourdes à porter, aux jeunes qui n'ont pas encore défini leur voie parce qu'on ne leur a pas permis de découvrir qui ils sont vraiment.
C'est quand même paradoxal de confier la remise à l'emploi d'individus à un organisme qui ne produit que des statistiques, vous ne trouvez pas ? Pourtant, lui, on le considère légitime...
La leçon la plus importante : la légitimité vient de soi
Ce petit bilan me fait réaliser à quel point c'est moi qui me freine. Comme je le dis souvent à mes clients - ironie du sort de ne pas suivre ses propres conseils pourtant si éclairés - la légitimité ne doit pas venir de la reconnaissance des autres mais de la nôtre.
La légitimité se construit avec l'expérience et l'accomplissement. Elle ne doit jamais dépendre de ce que les autres estiment avoir comme droit de regard sur notre valeur. Nous ne devons jamais leur laisser cette place pour diriger nos pas.
Vous portez vos chaussures et vous êtes seuls à décider de votre direction, de vos actions et des objectifs que vous voulez atteindre.
L'avenir s'écrit maintenant
Ces six mois d'Hyphen m'ont appris que l'entrepreneuriat n'est pas qu'un choix professionnel, c'est un engagement envers soi-même et envers sa vision du monde. Dans quelques mois, je devrai prendre une décision définitive : me lancer complètement, en complément, ou tout arrêter.
Mais aujourd'hui, je sais une chose : ce rêve mérite qu'on se batte pour lui. Et vous, quel rêve mérite que vous vous battiez pour lui ?
Hyphen accompagne les entreprises dans leur recherche de talents et les individus dans leur quête de sens professionnel. Parce que chaque profil mérite d'être compris et valorisé.